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Alveare

En attendant la fin...


Suite à la remarque judicieuse laissée dans un commentaire, je reposte ici un article publié sur mon compte Twitter. Si je parais un peu agressif, n'y voyez pas un pamphlet rempli de hargne, c'est juste que j'ai tendance à faire dans l'exagération et à m'emporter un peu. Et désolé pour le jeu de mots foireux dans le titre...

Rappel : vous pouvez trouver un bref extrait traduit de Durarara!! et Vamp! en bas de la section 'Lire les Romans' du site : Durarara!! 4 et Vamp! I.


Baccano! / Durarara!! / Vamp! : si milaires et si différents

En ce moment, je me suis replongé dans les Narita qui me restaient à lire. Et c'est marrant de voir que ses trois séries principales ont un feeling totalement différent alors que l'auteur construit toujours ses bouquins de la même façon.

Chaque livre suit la même recette :
-> introduction de nouveaux persos avec une scène badass
-> plein de blabla et de setup où il ne se passe pas grand chose
-> des révélations sur le passé tragique d'un ou plusieurs persos principaux
-> vers la fin, une série de twists qui fonctionnent plus ou moins bien
-> et un climax où toutes les intrigues convergent avec des scènes d'action de folie

Baccano!, Durarara!! et Vamp! sont tous les trois écrits comme ça, et pourtant ils n'offrent pas du tout le même ressenti. Ressenti qui dépend des gens, d'ailleurs ; Untuned Strings adore Vamp! et ne supporte pas Durarara!!, alors que c'est plutôt l'inverse pour moi. Je vais comparer un peu l'écriture de chaque série, sans rentrer dans le détail des thèmes traités et des univers qui eux changent radicalement entre chaque.

Pour moi, Baccano! marche à la perfection : les personnages sont attachants et crédibles malgré la touche fantastique de l'univers ; le scénario parvient à introduire de véritables enjeux et on ressent la tension lors des scènes importantes ; l'humour est délicieusement absurde avec Isaac et Miria, sans parler de l'humour noir qu'apportent des gens comme Elmer ou Tick ; les scènes d'action sont prenantes et pleines de cascades complètement insensées ; les rebondissements arrivent à me prendre par surprise tout en restant cohérents ; et l'afflux de nouveaux personnages reste modéré et laisse de la place au développement des anciens sur plusieurs volumes. C'est bien simple, j'ai lu la plupart des volumes traduits, sauf 1935 pour des questions de spoiler, et il n'y a qu'un seul volume qui m'ait déçu car la fin était assez stupide. Pour tout le reste, hormis quelques longueurs ici et là, c'est un perfect.

Chez Durara!!, c'est plus mitigé ; on a l'impression de jouer à pile ou face. On peut très bien enchaîner un tome rempli d'action et de scènes hilarantes avec un autre à l'intrigue faiblarde, qui se perd dans une multitude de personnages sans en utiliser aucun de façon intéressante et qui finit en queue de poisson. Les illustrations sont assez bof, l'humour tourne plus sur du "boobs" ou des références otaku, et l'intrigue autour des trois gamins principaux traîne en longueur alors que Narita passe son temps à rajouter une pléthore de persos secondaires d'un volume à l'autre et à ne pas s'en servir. Et pourtant... Pourtant, quand il veut s'en donner les moyens, il arrive à créer de véritables scènes d'anthologie (Le climax du tome 1 ! Celui du tome 6 !!). Sans parler de personnages fabuleux comme Shizuo, Izaya ou Hirijibe Ruri ! Quand on tombe sur un volume filler, on ressent une vraie déception car on sait que la série est capable de tellement mieux... Le manque d'enjeux se fait vraiment trop sentir au début : on a l'impression d'assister à une guerre de gangs à l'école primaire et on a du mal à se sentir impliqué. J'en suis au volume 10 et c'est en train de s'améliorer, mais ça reste un vrai gâchis.

Quand à Vamp!... Ca démarrait pas mal avec le volume 1 : Watt Stalf était un adversaire original et très fun, l'histoire de vengeance autour de Shizune était bien ficelée, le Vicomte est charismatique et réservait quelques surprises... Seulement, à partir de là, Narita décide d'introduire l'Organisation et sa centaine de vampires tarés, et c'est la dégringolade. A chaque volume, boum : une dizaine ou plus de nouveaux persos qui ne dépassent pas le stade de concept et qui ne sont absolument pas développés. Quand il daigne introduire du développement, cela va du mignon et sympathique (Serges) au larmoyant presque ridicule (Rudy, Watt). L'archétype du personnage 'trickster' est habituel chez Narita, mais quand il en rajoute un à chaque tome, ça commence à faire trop. Le thème de la vengeance nous est cuisiné à toutes les sauces au point qu'on n'arrive plus à savoir ce qu'il essaie de nous dire. L'humour vole au ras du sol, la romance est niaise, la tension est réduite à peau de chagrin... Clairement la pire selon moi, les volumes 4 et 5 étaient une véritable corvée à lire. Le volume 1 et l'univers en régle générale promettaient tant de bonnes choses, pourtant...

Je serais curieux de connaître l'avis d'autres personnes ayant tâté des trois. Je suis le premier surpris de pouvoir accrocher à fond à l'une de ses séries tout en trouvant une autre insupportable.


21/07/2014 08:32 --- 0 commentaires


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