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1932 - Drug & The Dominos


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Concernant les trois frères Gandor


Témoignage de Firo Prochainezo, de la famille Martillo




Pour faire simple, ils n'ont tout simplement pas la carrure de vrais mafieux. Je peux vous l'assurer.


Le plus âgé, Keith ?

Bien qu'il possède une certaine compétence, il a une pensée trop conservatrice et il s'accroche obstinément à des règles et des idées démodées. Peut-être à cause d'un sens de la droiture et de la régularité à l'ancienne ? Il persiste à maintenir une espèce de justice comme dans l'ancien temps. Cela dit, il serait parfait dans le sud de l'Italie ou au siècle dernier.

Bien entendu, en tant que personne, Keith a toujours été un cran au dessus de moi, et c'est un membre très respectable de la Famille.



Le second, Berga ? Ce type est un abruti. Quelle que soit la manière dont on le formule, c'est un abruti. Un abruti très sympathique, au demeurant.

Attention, ce n'est pas qu'un bourrin sans cervelle. Quand le besoin s'en fait sentir, il n'hésite pas à inspirer la terreur pour se faire respecter. S'il était un peu plus malin, il serait peut-être même capable de diriger l'organisation à lui tout seul. Mais j'espère vraiment qu'il ne deviendra jamais ce genre de "méchant".

...Il est déjà suffisamment méchant à l'heure actuelle.



Enfin, il y a le plus jeune, Luck, mais... c'est vraiment le moins crédible des trois. Habituellement, il donne l'impression d'être calme et réfléchi, mais ce n'est qu'une façade qu'il maintient. Il sait parfaitement qu'il n'est pas fait pour cette carrière, alors il persiste à maintenir les apparences, à se faire passer pour une personne sans pitié afin de se convaincre lui-même. Mais ne vous trompez pas, hein, je ne déteste pas cet aspect de sa personnalité.



Même maintenant, je les considère encore comme des frères. En vérité, ce sont déjà des hommes, des vrais. Ouais, de vrais hommes : tout comme les hors-la-loi dans les films. C'est la raison principale pour laquelle ces trois là ne sont pas des vrais mafieux.


Est-ce qu'on ne dirait pas un conte de fées ? C'est parce que nous sommes à New York, la ville sans concessions qui ne vous fait pas de cadeau.





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Concernant la famille Genoard


Témoignage du sommelier et du chef cuisinier




"Cette fois, notre employeur est vraiment incroyable, non ? C'est comme un conte de fées. Même maintenant, j'ai encore l'impression d'être dans un film ou dans un conte de fées."


"Mais quand même, c'est la surprise !"


"Quoi ?"


"La jeune fille soit à la tête de la famille Genoard !"


"...C'est vrai. Quand on y réfléchit, c'est encore plus féerique. Regarde ce manoir, la propriété de miss Genoard. Le millionnaire moyen ne fait pas le poids. C'est tout un monde que nous ne pouvons pas comprendre ni imaginer. Pour cette fille, un échelon supérieur de la société, devenir maîtresse de cette maison - ça paraît naturel, et en même temps, incroyable. On dirait la vie de Blanche Neige."


"Tu es un peu exagéré."


"Vraiment ? Alors ajoute un vieux majordome dévoué et une femme de chambre, tous deux très doux et agréables. Jusqu'ici, la plupart des riches que j'avais rencontrés étaient très arrogants."


"Il n'y a pas eu une pincée de racisme envers moi, un asiatique pourtant."


"C'est peut-être là que ces riches ont l'avantage sur des gens comme nous ! Ou bien ils ignorent simplement ce qu'est la vie du peuple ordinaire. Bah, peu importe, tout ça n'est que le jugement humble et ignare de pauvres gens comme nous."


"Mais ils n'ont pas besoin d'agir ainsi ?"


"...C'est vrai ! Ils n'ont pas à être aussi généreux. C'est parfaitement vrai. Mais c'est précisément ce qui m'inquiète. Savoir si, à cause de sa bonté, la jeune princesse ne risque pas d'être blessée par l'horreur de la nature humaine."


"Tu casses trop la tête. L'enfant est bien plus puissante qu'on ne pense !"


"N'est-ce pas ? Elle est vraiment très forte. Une personne aisée, et quand on considère sa nature généreuse, elle est courageuse."


"Et très mignonne aussi ! Elle deviendra sûr une vraie beauté dans le futur !"


"Aussi belle qu'une princesse de conte de fées... Haha !"





Concernant Roy Maddock


Témoignage de Fred, docteur à New York




Quel genre de type est Roy ? Hmph, pour le décrire le plus simplement possible dans notre langue, je dirais que l'étiquette de "déchet humain" est celle qui lui correspond le mieux. Je ne le méprise pas personnellement, mais quand on parle d'un drogué, on ne peut empêcher la société de le juger de cette façon, n'est-ce pas ? Mais il n'y a pas que ça ; il a toujours été en décalage avec la société.


Il est victime de blessures et de maladies depuis tout jeune, alors il fait fréquemment le tour des docteurs du quartier. Mais la plupart de ces blessure sont dues à sa propre incompétence. Roy est un casse-cou depuis toujours, et il ne réfléchit jamais aux conséquences de ses actes. Comment dire ? Parce qu'il a froid, il allume un feu chez lui, et il manque périr dans l'incendie qui en résulte... Voilà le genre de personne inimaginable qu'il est. J'espère juste que cet exemple n'était qu'un cas extrême.


Il appartient définitivement à ce qu'on appelle la "lie de l'humanité" ; mais il semble qu'il n'ait pas encore touché le fond. C'est juste qu'il passe son temps à agir sans considérer la moralité ou la finalité des ses actions, voilà tout. Je crains qu'il ne soit plus capable de le faire. Il a passé tellement de temps à être affecté passivement par son entourage... C'est ce que j'en pense, en tout cas.


Comme le personnage d'un mauvais film, son esprit ne se fixe que sur la scène à cet instant précis. Le passé et le futur ne signifient rien pour lui. Il n'y a plus que cet instant de gloire, le reste n'existe plus ; c'est comme ça qu'il est. Est-il encore capable de tourner la page ? Je serais incapable de vous le dire, et d'ailleurs ça ne m'intéresse pas.


Toutefois, mon assistant m'en faisait justement la remarque - si nous le considérons comme un personnage de film, alors il doit exister un passionné cherchant à devenir son audience, et son partenaire. S'il rencontrait cette personne unique capable de le comprendre, alors peut-être...





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Concernant la Famille Runorata


Coup de fil de Vino, un assassin




[Allô --- oh, c'est Luck ? C'est pas courant que tu nous appelles... Non, très heureux. Comment vont Keith et les autres ? Vraiment. Bon, c'est tout ce qui compte.


Hm ? Runorata ? Runorata, la famille Runorata du New Jersey ?


Aah, j'ai entendu des choses à leur sujet.


Quel genre de personnes ? Hm... Leur organisation est comme un royaume, fondé par un des chefs de la première génération, Bartolo Runorata. En vérité, ça grouille de conflits entre tous les groupes dans cette zone. Dans ces situations, Bartolo et ses excellents commandants arrivent à étouffer les disputes et à maintenir le calme. En terme de pouvoir dirigeant, vous êtes comme des chatons face à un lion. Non, plutôt des souris, en fait.


Attendez, votre dispute - c'est avec Gustavo, chargé de s'introduire sur la scène New-yorkaise, ou avec Begg, chargé de la conception et de la distribution de la drogue ?

...Non, même si je ne l'ai jamais rencontré, j'ai entendu un paquet de rumeurs sur ce Begg. On dit que c'est en fait un magicien, et même un immortel... Plutôt amusant, non ? Hahaha !


Mais comment il est ?


Je vois. Je comprends. Peu importe, je -- j'arriverai à bord du Flying Pussyfoot, d'ici là vous devez vous défendre. Ensuite, que votre ennemi soit un lion ou un magicien—

Je mettrai les trois souris que je respecte aux commandes de la forteresse magique. Pour combattre des monstres de contes de fées, il faut un héros de contes de fées ! Autrement dit, moi.


Relax, le héros de l'histoire ne peut que triompher. Alors—

Jusqu'à ce que je sois là, vous ne devez surtout pas mourir !]





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Concernant le Daily Days


Témoignage de Ronnie Schiatto, 'chiamatore' de la Famille Martillo




Qu'est-ce que vous voulez me demander, au juste ? Je ne dirai rien qui vous serait utile.

...Ah, peu importe.


...La boutique d'informations ? Ah, vous voulez parler du journal, le Daily Days ?


Leur existence est comme une espèce d'illusion.

Pour le commun des mortels, ceux qui possèdent des informations privilégiées sur des sujets confidentiels deviennent facilement source de respect et de crainte.


Moi aussi, mon existence en ce monde est particulière, même si je tiens à y rester pour quelques jours encore - mais cette boutique d'informations est vraiment une entité 'à part'. S'ils prenaient parti, alors ils finiraient cloisonnés par leurs propres jugements hâtifs, comme les protagonistes de contes de fées. ...Pourquoi me regardez-vous avec cette expression ? Vous ne me croyez pas ? Ah, peu importe.


Si nous considérons l'information comme une forme de pouvoir, alors certainement, ils détiennent un pouvoir très puissant. Et c'est précisément à cause de ça qu'ils maintiennent d'habitude une position neutre dans ce monde. Mais ils ne sont pas omniscients. Il n'existe tout simplement personne dans ce monde qui ait la connaissance absolue, et une telle personne ne peut exister. C'est précisément parce que cette personne n'existe pas, que des gens théorisent sur l'omniscience.


Je viens juste de le dire - leur existence en ce monde défie le sens commun. Ça suffit à démontrer que c'est la connaissance qu'ils possèdent qui est 'omnisciente'. Leur influence s'est déjà étendue dans tous les recoins de ce monde. Mais il est possible qu'ils ne s'en soient pas encore rendu compte.


...Vous ne comprenez pas un mot de ce que je raconte ? C'est pourquoi je vous avais prévenu - je ne dirai rien qui vous serait utile... Ah, peu importe. Dans tous les cas, tâchez de vous tenir à distance. Dans cette société cruelle qui ne s'embarrasse pas d'états d'âme, mieux vaut mener une vie ordinaire.



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